Au cœur des années trente, au fin fond de la campagne anglaise, il est un château perdu follement romantique, parfaitement inconfortable, meublé de bric et de broc au fur et à mesure de l’aggravation de la situation financière de la famille Mortmain.
Le chef de famille, auteur d’un chef-d’œuvre, n’écrit plus depuis longtemps et passe des journées entières enfermé dans la salle de la loge de garde, glaciale en hiver, où, blotti contre le poêle à pétrole, il lit et relit éternellement les mêmes romans policiers.
Sa seconde épouse, Topaz, au physique éthéré, modèle de peintres et follement éprise de son époux, s’occupe affectueusement des enfants d’un premier mariage Mortmain. La ravissante Rose, bien décidée à trouver un riche époux, le jeune Thomas, benjamin de la famille, solide et sympathique collégien perpétuellement affamé, et Cassandra, qui confie à son journal à la fois les passionnantes tribulations de son excentrique famille, les rêves et les réflexions qui pullulent dans sa jolie tête de 17 ans sans oublier l’extraordinaire arrivée de deux jeunes et riches américains dans le manoir voisin.
Ce merveilleux roman, drôle et fantaisiste est d’une grande qualité d’écriture. L’auteur analyse avec une finesse et une sensibilité remarquable les émois et les états d’âme d’une jeune fille.
Ecrit en 1949, il n’a rien perdu de sa fraicheur.
