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avril 2015

359 pages

23 euros

imprimé en France

Geneviève de Gaulle Anthonioz. L’autre De Gaulle

Le 27 mai 2015, Geneviève de Gaulle Anthonioz entre au Panthéon. Pour rendre hommage à cette femme admirable et pourtant méconnue, Frédérique Néau-Dufour célèbre, dans une biographie fouillée et édifiante, cette vie hors du commun.

Après une petite enfance heureuse, élevée dans la foi catholique et l’amour de son pays, Geneviève perd sa mère et sa soeur en 1925. Ce drame terrible et son immense douleur vont structurer la personnalité de Geneviève et révéler une volonté farouche de se dépasser ainsi qu’une grande capacité de résilience.

Ce caractère ferme et opiniâtre l’aidera à tenir debout et rester en vie à travers les grandes épreuves qui l’attendent encore. En effet, Geneviève n’hésite pas à entrer en résistance sous l’occupation allemande jusqu’à son arrestation en juillet 1943.

A la prison de Fresnes comme au camp de Ravensbrück , le courage et la détermination de Geneviève font l’admiration de ses compagnes qui voient en elle un « petit De Gaulle ».
Inlassablement, après la guerre, Geneviève témoigne de son passé de déportée et rédige des articles contre le système nazi. Au sein de l’ADIR (Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance) dès 1945, elle aide les femmes rescapées des camps et se bat pour la reconnaissance des victimes des expériences médicales nazies. Puis fidèle à cet idéal de la résistance elle s’engage pleinement au côté de son mari au sein du RPF où elle désire retrouver cet esprit.

Toujours sensible à toutes formes de souffrance, Geneviève s’engage de plus en plus, à partir des années 1960, dans la lutte contre l’exclusion et la pauvreté jusqu’à être nommée présidente d’ATD Quart Monde.

Après une vie de combattante et de militante marquée par une ténacité et un courage exemplaires, Geneviève s’éteint le 14 février 2002.

Comme tout être passionné, Geneviève de Gaulle s’est engagée totalement et a fait des choix partisans. Sans diminuer l’admiration que l’on peut éprouver pour elle, on n’est pas obligé de partager tous ses choix politiques. Notamment lors de la guerre d’Algérie.

C’est pourquoi il faut bien garder à l’esprit la différence entre une biographie et un ouvrage historique. La biographie fait vibrer mais le travail historique est indispensable pour ne pas tomber dans l’idéalisation et la simplification !

Peut être lu à partir de 16 ans.