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Août 2007

285 pages

14 ‘

No et moi

Lou a treize ans, elle est en seconde et promène son regard d’enfant surdouée et isolée sur le monde, collectionnant les mots, multipliant les théories fantaisistes.

Elle aime particulièrement observer l’émotion des gens à l’arrivée des trains, jusqu’au jour où, à la gare d’Austerlitz, une main lui tape sur l’épaule, celle de No, une jeune fille à peine plus âgée qu’elle et qui vit dans la rue. De cette rencontre jaillissent de nouvelles questions et un projet de grande envergure contre le destin.

Au coeur de la rentrée littéraire, l’histoire de Lou et No a retenu l’attention de nombreux lecteurs que l’abondance de publications ne trompe pas lorsqu’un roman possède de si belles qualités de style et d’humanité. Car Lou est à la fois toute petite et très grande, c’est ce que son ami Lucas, faux dur et coeur tendre, a bien compris.

Ses interrogations sur un monde capable à la fois d’envoyer des robots sur la planète Mars et de laisser des gens dormir sur des cartons dans la rue, son regard qui capte les émotions des gens alors que celui de sa maman est si vide depuis un drame familial, et surtout un coeur ouvert à la fois sur le dénuement et la richesse de No sont abordées avec délicatesse et sensibilité, sans que le récit sombre dans la mièvrerie et la facilité.

Si l’on parle beaucoup de Lou, c’est parce que c’est elle qui s’exprime, mais No, malmenée par la vie, si dure et si avide d’affection, n’est pas le faire-valoir de Lou, elle est une vraie compagne dans une initiation grave et belle à la fois.