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2011
256 pages
22 euros

❤️ Hoà

Comment peut-on survivre à un cataclysme, un génocide ou un camp de concentration ? A cette question qui nous taraude face à un rescapé, s’ajoute une deuxième : comment peut-on continuer à vivre après des événements horribles et bouleversants ? La réponse est sans doute contenue dans le mot « amour », mais comme ce petit mot est difficile à mettre en oeuvre auprès de personnes très blessées !

Hoà est une petite vietnamienne arrivée sans famille dans un camp de réfugiés en Thaïlande, dans les années 80. Là elle rencontre le narrateur, jeune étudiant parisien qu’elle choisit comme père adoptif’ Le coeur de cette histoire est l’évolution de cette petite fille, qui doit surmonter de terribles traumatismes, vers l’âge adulte, et le mûrissement parallèle de celui qui en a pris la responsabilité.

Beaucoup de portraits et d’anecdotes rendent ce livre très vivant. On y croise un extraordinaire missionnaire jésuite, des officiers français du service des Renseignements hauts en couleurs, des fonctionnaires communistes vietnamiens partagés entre leur foi politique et leurs désillusions. Le lecteur passe d’un milieu parisien brillant et finement croqué au calme de la vie campagnarde qui contraste tant, à son tour, avec cette Asie grouillante et souffrante des camps et des pays écrasés par un totalitarisme implacable. La figure de l’enfant donne une grâce à une réalité terrible. Elle permet d’aborder l’âme asiatique si étrange pour nous. Elle est surtout porteuse d’une espérance immense !

Nourri de faits véridiques vécus ou recueillis par l’auteur, directeur de l’ONG « Les Enfants du Mékong », ce roman enrichissant, émouvant et parfois malicieux peut être lu à partir de 15 ans.