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Avril 2006

Collection « Hors série littérature »

542 pages

env. 16 ‘

❤️ Thirrin, Princesse des glaces (Tome 1)

A l’âge où les jeunes filles dansent ou rêvent, Thirrin reçoit sur ses frêles épaules le fardeau écrasant de la royauté. Unique héritière du royaume de Haute Froidurie, elle est aussi l’ultime représentante de l’illustre Maison des BrasdeFer du Tilleul. Bon sang ne saurait mentir ! Malgré ses quatorze ans, malgré l’imminence d’une attaque des envahisseurs Polypontains qui ont tué son père au combat, Thirrin prend sa tâche à bras le corps : son peuple attend tout d’elle !

Alors que l’implacable hiver de « Haute Froidurie, neige, glace et nuit » s’abat sur son petit pays, paralysant in extremis les forces ennemies pour quelques mois propices, la jeune souveraine sait qu’elle n’a qu’une issue : trouver des alliés coûte que coûte.

Commence alors sa quête, rude école de la vie et du métier de roi, dans des contrées inconnues ou hostiles, chez ses ennemis d’hier qu’elle va devoir rallier. Epaulée par son vieux précepteur avisé et son jeune ami le sorcier, elle brave tous les dangers. Au pays, on lève l’ost, on entraîne les guerriers, on aguerrit la population. Mais voilà qu’apparaissent les prémices du printemps : le signal attendu par le cruel Scipio Bellorum, général en chef d’une armée innombrable et farouche dont la devise est vaincre ou mourir.

Roulent les tambours, sonnent les clairons, la bataille inégale s’engage…

Ce roman épique, haut en couleurs, tout à fait passionnant, se situe quelque part vers le Grand Nord, à mi-chemin entre légende et réalité ; là où vivent les loups-garous mi-hommes, mi-bêtes, les sorciers bons ou mauvais mais aussi les Polypontains à l’empire géant aussi effrayant et remarquable que celui de Rome. Il faut lâcher ses repères et se laisser prendre par cette fresque dont Thirrin, l’héroïne, nous fascine, nous émeut, nous séduit. Jeune fille propulsée chef de guerre, héritière d’un sens du commandement forgé par sa lignée d’ancêtres, irriguée par un sang courageux et combatif, elle a une haute idée de ses responsabilités. Mais elle ressent aussi l’amour (secrètement), le doute, le poids de sa solitude, la peur de la guerre et son cortège de souffrances. Elle est entourée d’une foule de personnages très différents et typés qui finissent par lui vouer respect et affection.

Beaucoup de dialogues, de vivacité, d’humour ; beaucoup de récits de batailles ou de préparatifs de guerre qui n’ennuient pas une seconde le lecteur. La bataille finale est sauvage, mais Stuart Hill, doué d’une imagination fabuleuse et d’un talent de conteur indéniable nous tient haletants jusqu’au dernier mot de la dernière ligne.

[Voir Tome 2->1425]