On ne peut pas dire que Baptiste soit malheureux, ça non. Mais heureux? Certainement pas non plus. Pas une semaine sans que le brave paysan qui l’a recueilli et le fait travailler dur ne lui rappelle que rien, vraiment rien, dans la ferme qu’il habite, n’est à lui ni ne le sera jamais. C’est qu’il est l’enfant de personne, Baptiste, trouvé suspendu dans ses langes à la porte de l’Hôtel – Dieu. Les religieux de l’hôpital l’ont placé comme les autres « orphelins » dans une famille jusqu’à ses quatorze ans. Et bientôt on viendra le chercher pour entrer en apprentissage… mais Baptiste a deux rêves en tête : retrouver sa maman et s’engager comme marin. Pour le jeune garçon sans famille et sans argent, quelle audace lui faudra-t-il déployer afin de rejoindre le port de Toulon où la flotte du Roi Louis XV s’apprête à partir en expédition !
Ce petit roman est intéressant à plus d’un titre :
– Pour la personnalité du jeune Baptiste, courageux et volontaire mais aussi sensible et affectueux.
– Pour les belles rencontres du garçon avec des adultes de confiance : leur bienveillance est un trésor.
– Pour les mille péripéties qui jalonnent cette course vers la mer et vers l’avenir.
– Pour le tableau émouvant de la condition d’enfant trouvé au siècle des Lumières : si l’on reconnaît aux religieux le mérite de les prendre en charge, ces enfants restent aux yeux de la société citoyens de seconde classe, redevables de la charité publique. Leur vie est à construire pierre à pierre.
