Vienne, hiver 1781 : la jeune Constance Weber, âgée de 17 ans, souffre d’une maladie de langueur qui la condamne à rester dans son lit et à supporter les traitements les plus inefficaces prescrits par les médecins’ Son père est mort l’année précédente, et sa redoutable mère, Cécilia Weber, gère d’une poigne de fer la maisonnée composée de trois filles : Josépha, Constance et Sophie. La cadette de la fratrie, Aloysia, est mariée depuis peu, et Frau Weber cherche à caser ses autres filles le mieux possible, financièrement s’entend. Aloysia, cantatrice ambitieuse, avait ainsi repoussé l’amour éperdu du jeune compositeur Wolfgang Mozart, trop pauvre et médiocre à son gré…
Ce dernier vient de quitter avec pertes et fracas le service de l’archevêque de Salzbourg, et il espère trouver un autre protecteur, d’autres commandes et des élèves à Vienne, capitale de la musique. Frau Weber loue des chambres : Mozart s’installe dans l’une d’elles et peu à peu le coeur de Constance, qui se croit laide et à qui sa mère promet le couvent, se met à battre pour ce drôle de petit homme, pitre jusqu’au mauvais goût, et en même temps compositeur de génie’
Le journal fictif d’une Constance sensible et attachante permet de découvrir de façon très vivante la vie familiale et amoureuse de Mozart’ et une belle famille qui justifie l’opposition de Léopold Mozart au projet d’alliance de son fils, même si les sentiments de la jeune fille sont sincères. Le journal s’achève tristement par l’évocation de la mort prématurée du compositeur, et quelques pages supplémentaires donnent d’intéressantes précisions sur le destin de ses proches et sur une oeuvre admirable.