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décembre 2020

286 pages

16,90 euros

imprimé en France

L’Aréthuse. Tome 2 Les récifs de Quiberon

1795, année terrible pour la Bretagne. Le sang y coule au nom de la République. Les trahisons mesquines, la traque des religieux et des royalistes, les exécutions sommaires sur les places, au coin d’un pré ou dans une crique, sont innombrables.
Toutefois, l’armée des émigrés s’est rassemblée face à Carnac pour tenter un débarquement, avec le soutien d’une escadre anglaise. La victoire semble possible.

La baie de Quiberon sert de cadre aux aventures de Malo et Aurore, maintenant unis par le mariage (voir L’échappée belle).Tant sur les flots qu’au cœur des terres et villes de Bretagne que les Bleus et les rebelles se disputent, leurs vies et leur chance de vivre ensemble paisiblement ne semblent plus tenir qu’à un fil. Ce fil, c’est celui de la loyauté et du courage d’âmes bien trempées.

Une foule de personnages se bousculent dans ce récit fortement ancré dans la réalité historique. Aux côtés de chefs chouans valeureux et de généraux républicains sans honneur comme Hoche et Lemoine qui renient leur parole, des figures secondaires conduisent le lecteur à nuancer sa perception. Des chefs royalistes couards ou aveuglés par l’orgueil précipitent des milliers d’hommes et de femmes dans les geôles et les pelotons d’exécution ; des officiers républicains se montrent prêts à faciliter la fuite de victimes dont ils jugent le sort injuste.

Le cœur serré, le lecteur est emporté dans les aventures romanesques du couple de légende formé par le lieutenant de vaisseau Malo de Saint-Roch et Aurore de Denand, respectivement capitaines de l’Aréthuse et de la Joliette. Aurore n’a pas froid aux yeux. Elle assume cette fonction tant qu’elle lui sera dévolue et saura s’en détacher pour d’autres missions, plus discrètes et tout aussi risquées.

La tension du roman monte peu à peu, le dernier tiers se lit d’une traite tant le sort des jeunes protagonistes, confiants dans la Providence tout en ne manquant pas d’audace, se joue sur un détail parfois fatal.

Ce deuxième volet s’achève sur plusieurs pages poignantes : la liste des centaines de condamnés à mort au nom de la République, de juillet 1795 à février 1796, avec leurs noms, leur lieu d’origine, leur qualité et leur âge… Terrible litanie.

« Ce qu’ils sont devenus… » précise le sort de quelques personnages réels qui figurent dans le roman. Parmi eux, l’intrigante et félonne Louise du Bot de Grégo ; Jean-Marie Hermely, le lieutenant de Cadoudal ; le comte de Puisaye, responsable du désastre de Quiberon, mort en disgrâce ; Marie-Maurille de Sombreuil, unique cœur féminin conservé dans le caveau des gouverneurs de l’hôtel des Invalides…

Pour tous les passionnés d’histoire, à partir de 16 ans. Voir les autres tomes