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Septembre 2007

671 pages

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Royaume de Thirrin (Le), Tome 2 : Lame de Feu

Voilà maintenant vingt ans que la reine Thirrin Brasdefer du Tilleul et son époux Oskan Le Sorcier, entourés de leurs cinq enfants, dirigent d’une main sûre et juste la destinée du royaume de Haute-Froidurie. Vingt ans aussi que le général vaincu Scipio Bellorum, ravagé de haine, élabore sa vengeance.
Tout annonce une nouvelle offensive terrifiante des Polypontains et Thirrin en appelle à ses alliés d’autrefois. Bellorum ne fera pas de quartier, Thirrin le sait.

Elle ordonne à Charlemagne, son dernier-né de quatorze ans, de conduire à l’abri en exil ses gens les plus vulnérables. Une manière de protéger cet enfant cher à son coeur qu’une attaque de polio a physiquement diminué, une manière aussi de donner une chance à la Haute-Froidurie de survivre si par malheur…
Tandis que les trois aînés Brasdefer du Tilleul, farouches guerriers au sang bleu, peaufinent les détails de la résistance, l’inquiétante Médée, dépositaire des dons de sorcellerie de son père Oskan, observe les évènements avec attention. En elle monte une joie mauvaise : la jalousie qui la ronge va enfin trouver à se déchaîner…

Cet énorme pavé, facile à lire, se dévore de bout en bout sans s’arrêter. On y retrouve les qualités du premier tome : l’humour, l’imagination et cet incroyable talent à entraîner le lecteur dans des scènes de batailles haletantes. Il ne s’agit pas d’une apologie de la guerre dont le côté terrible est maintes fois souligné, mais d’une valorisation de l’action, du courage, de la résistance, de la tactique intelligente, de la fidélité jusqu’à la mort.

On peut regretter l’ampleur que prend ici la sorcellerie (il semble que le thème soit devenu inévitable), en la personne effrayante de Médée, sorte d’incarnation du mal…Rappelons seulement que l’on évolue dans un monde de légende, très loin, ailleurs.
Une rareté à noter par les temps qui courent : les héros, hommes ou bêtes, vivent en couples unis depuis de longues années, ils se portent un mutuel secours et seule la mort peut les séparer.