Juliet Winters, américaine et professeur de lettres, est invitée pour une année à Oxford. Elle y poursuit sa carrière, et ses deux enfants l’ont suivie en Angleterre. Une fois de plus, Blake est obligé de garder sa petite soeur, Duck, pendant que leur mère travaille dans la bibliothèque Bodléienne, l’une des plus grande du monde. Il promène son ennui le long des rayonnages couverts d’ouvrages jusqu’à ce qu’une drôle d’impression le sorte de sa torpeur. Un livre a gigoté quand il est passé, si, si, il en est sûr. D’ailleurs quand sa mère arrive enfin et lui dit surtout de ne pas toucher aux livres, ils sont précieux, rares, et certains valent une fortune… le drôle de livre est à ses pieds, comme s’il voulait qu’il le ramasse. Ce qu’il fait aussitôt, et ce simple geste embarque alors Blake dans une incroyable aventure, sur les traces d’Endymion Spring, le jeune apprenti travaillant pour Herr Gutenberg à Mayence, au XVe siècle.
Ce roman est un régal. Très bien construit, il chevauche deux époques et plonge le lecteur dans le monde fascinant du Livre : description des bibliothèques d’Oxford et de ses dédales et salles obscures et mystérieuses, de l’atelier de Gutenberg et de sa passion pour l’imprimerie, des sociétés secrètes à la recherche de livres rares.
Comme le garçon dont parle ce livre, Matthew Skelton a grandi des deux côtés de l’Atlantique, mais un étrange destin l’a entraîné vers Oxford. Spécialiste des livres et de l’imprimerie, il a effectué des recherches pendant de longues années dans de nombreuses bibliothèques d’Europe. C’est là qu’un vieux livre poussiéreux l’a mis pour la première fois sur la piste d’un certain… Endymion Spring. L’intrigue est bien menée, les dialogues pleins d’humour et l’analyse des sentiments des deux enfants qui souffrent de la séparation de leurs parents est très fine.