Voici le récit du courage exceptionnel d’une jeune étudiante allemande, Sophie Scholl, prête à vivre jusqu’au bout son combat contre le régime nazi.
Membre avec cinq autres étudiants du mouvement « La Rose Blanche », elle va, avec l’enthousiasme de la jeunesse, lancer une action de résistance passive contre le régime d’Hitler. Leur seule arme : des tracts rédigés et imprimés clandestinement, par milliers. Arrêtée alors qu’elle distribuait le sixième (et dernier) tract, Sophie sera jugée et guillotinée quasiment immédiatement, ainsi que son frère. Jusqu’au bout, ils feront preuve tous les deux d’une dignité édifiante.
Leur crime ? Avoir peint des « Vive la liberté » dans les rues et distribué des tracts à l’université de Munich pour appeler les Allemands à la résistance en invoquant Schiller, Fichte, Lao-Tseu et Goethe, et avoir dénoncé le crime dont la culpabilité suivra à jamais le peuple allemand : « Depuis la mainmise sur la Pologne, trois cent mille juifs de ce pays ont été abattus comme des bêtes. C’est là le crime le plus abominable perpétré contre la dignité humaine, et aucun autre dans l’histoire ne saurait leur être comparé… » Dans diverses villes d’Allemagne, d’autres suivaient déjà leur exemple…
Aujourd’hui, un prix littéraire « frère et soeur Scholl » récompense des auteurs qui témoignent d’indépendance et de courage moral.
Grâce aux documents retrouvés (lettres, articles de presse, journal intime), publiés aux Editions Tallandier en Août 2008 (voir notre analyse : « [Lettres et Carnets->1915] »), le lecteur découvre ce que fût la Résistance à l’intérieur de l’Allemagne, avec des héros aussi courageux et exemplaires que certaines figures françaises plus connues.
Voir aussi le film de Marc Rothemund : « Sophie Scholl : les derniers jours » (pour grands ados).