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2011

344 pages

18′

Sourire de Satoko (Le): L’ange des chiffoniers

Le 7 décembre 1941, l’attaque sans déclaration préalable de la base américaine de Pearl Harbor par les bombardiers japonais détruit en partie la 7ème flotte des oetats-Unis,
tuant 3500 soldats et déclenchant l’entrée en guerre des Américains. Satoko Kitahara, jeune fille de l’aristocratie japonaise, n’a alors que douze ans ; avec sa famille, elle habite une vaste propriété dans la banlieue ouest de Tokyo. Elle va donc connaître la guerre du Pacifique, les bombardements américains, la bataille navale, les pilotes Kamikazes de l’armée de l’air japonaise, les 100000 morts des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945, et enfin la reddition sans condition de son pays, tout en participant elle-même, comme beaucoup de jeunes de son âge, à l’effort militaire par son travail dans des usines d’armement.
« Avoir tant souffert pour en arriver là ! » dira-t-elle, partageant l’ humiliation de ses compatriotes.
Satoko s’interroge alors sur le sens de la vie. La contemplation d’une statue de Notre-Dame de Lourdes, la rencontre avec des religieuses enseignantes, les heures de discussion qui s’en suivront, seront décisives : Satoko décide de se convertir au catholicisme. Mais c’est
après avoir croisé le Frère Zéno, franciscain proche du Père Kolbe, qu’elle choisit d’épouser la cause des chiffonniers de Tokyo, puis d’aller vivre à avec eux au bord de la Sumida.
C’est donc là, à ses côtés, que Paul Glynn, l’auteur de cette biographie entraîne ses lecteurs.

Dans notre monde, marqué par le matérialisme et une consommation effrénée, l’exemple de Satoko, sa clairvoyance concernant le bien-fondé d’un ramassage sélectif des ordures et d’un recyclage qui profiterait à tous, ne peuvent laisser indifférents. Sa volonté de mettre sa vie au service des autres nous amène nécessairement à nous interroger sur le sens que nous voulons donner à notre propre vie. Il ne faut donc pas s’arrêter sur une première partie un peu longue, relatant la guerre et évoquant la culture japonaise Shinto, ni se laisser rebuter par des noms et termes japonais qui pourraient rendre la lecture un peu difficile, car le jeu en vaut la chandelle !

Remarque : Paul Glynn est également l’auteur de « Requiem pour Nagasaki ».