A 44 ans, le colonel Beltrame a échangé sa vie contre celle d’une otage en danger de mort. Celle-ci a été sauvée. L’officier a péri. Devant un acte d’héroïsme, le premier sentiment est l’admiration, puis une question se pose : comment un être humain peut-il donner sa vie en conscience pour un autre être humain qu’il ne connaît pas ?
La jeunesse de Beltrame semble marquée par deux éléments importants : en premier, une hérédité militaire assumée et magnifiée, interrompue par un père de la génération 68. En second lieu, la mésentente de ses parents et la violence de son père.
Très tôt, le jeune Beltrame cherche des explications et un sens à sa vie. On le découvre épris d’idéal, auquel il trouve une réponse partielle dans sa vocation militaire. Désormais l’armée sera sa famille et la recherche d’excellence dans sa profession un vrai but. Cependant, et cela ne manque pas d’interroger, sa carrière ne se déroule pas sur un tapis rouge. Recalé deux fois à Saint Cyr, trois fois à l’Ecole de Guerre, son parcours interroge puisqu’il fut capable d’être major à l’EMIA.
En contrepoint de sa carrière, la BD insiste sur sa quête de sens. Celle-ci le conduit à des recherches tous azimuts, du côté de l’occultisme et de la franc-maçonnerie à laquelle il va adhérer. Mais c’est vers la religion catholique, dans laquelle il a été baptisé, qu’il revient à plusieurs reprises, puis définitivement, jusqu’à faire annuler un premier mariage. C’est dans une montée spirituelle liée à un profond amour humain qu’il trouve paix et joie jusqu’au don de sa vie.
Texte et dessins à la hauteur du message.
