Cerian signifie « Aimée » en gallois. Ses parents ont donné ce prénom à leur fille, en sachant que, atteinte d’une malformation grave, elle ne survivrait pas à la naissance. Un prénom qui définit son essence, son âme.
Sarah et Paul Williams ont choisi d’accompagner leur enfant jusqu’au bout de sa vie. Une vie bien courte mais intense, qui bouleversera profondément leur famille. Face au diagnostic implacable des médecins, Sarah fait le choix d’aimer cet enfant et de le chérir tout au long de ces mois qui lui restent à vivre.
Sarah est historienne à Oxford à l’époque. En plus des pressions subies par le milieu médical, elle se heurte à l’incompréhension de certaines collègues, qui lui reprochent de refuser l’avortement : « Refuser de se faire avorter dans le cas d’une malformation prouvée du foetus est moralement inacceptable. (…) L’avortement est nécessaire quand il s’agit de vie suboptimale ». Mais qu’est ce que la normalité ? Est ce qu’une vie « non optimale » selon les critères de certaines personnes n’a pas toute sa valeur ?
Sarah nous livre un témoignage à la fois fort et simple. Elle ne cache pas l’immense souffrance, physique et morale, qu’elle vit. Elle chemine avec son mari, au jour le jour, avec le soutien de sa famille, de sa mère, de ses amis proches.
Mais surtout, ce couple vit cette épreuve dans la foi. Une foi obscure et tenace, qui donne un sens à cette traversée dans la nuit. Profondément croyants tous les deux et encrés dans la prière, ils font l’expérience de la pauvreté, de la souffrance, de l’incompréhension, tout en cheminant dans la paix et l’espérance.
Un livre remarquable d’une grande humanité.