Boyangtogosh a cinq ans, le sang de générations de fiers cavaliers mongols coule dans ses veines même s’il vit désormais avec son papa parmi les « hommes-taupes », les pauvres d’Ulaanbaatar (Oulan-Bator), qui s’abritent dans les souterrains, là où passent les tuyaux de chauffage de la ville. A la surface, c’est juché sur les épaules de son « p’tit père » qu’il découvre le monde. Mais un jour, il pose ses pieds sur le trottoir et c’est en arrière petit-fils du Loup Bleu, Gengis Khan, qu’il devra affronter les dangers qui peuplent les rues de la capitale de Mongolie.
A travers la touchante histoire du petit Boyangtogosh et de son père, qui le cherche désespérément, c’est le sort de dizaines de milliers de malheureux « hommes-taupes » qui est évoqué, avec son cortège de misère, d’alcoolisme, de drogue et de trafics en tout genre dont les enfants sont les premières victimes. Si le cadre est dramatique, l’auteur donne une belle dimension d’espérance dans le récit : l’amour entre père et fils, la présence des religieuses qui se dévouent sans compter auprès des malheureux, le courage de l’enfant.