Nouvelles missions pour le trio d’agents Duncan, Deborah et John. Duncan s’envole pour Beyrouth. Soucieux du sort de ses deux amis, et surtout de la belle Deborah dont il est épris, il apprend qu’elle a été envoyée dans le camp de Ravensbrück, internée pour espionner. Reviendra-t-elle ?
Duncan Mac Corquodale, lieutenant du SOE (Special Operations Executive) créé en 1940 pour organiser la résistance clandestine contre l’Allemagne hitlérienne, devient Georges Lemarchand, professeur de lettres classiques. Mais pour peu de temps. Au fil de ces 226 pages, le lecteur s’envole sous des cieux africains, jusqu’en Palestine et même à Bethléem la nuit de Noël. Vents de sable et combats nocturnes dans le désert sont au rendez-vous.
Après une étape de formation en Égypte, Duncan, devenu un familier du lecteur, parcourt de multiples théâtres d’opération dans des régiments variés. Pour fédérer des réseaux de résistance, il côtoie des commandos et patrouilles du désert aux légendes et pratiques parfois improbables. Certains combattants sont de véritables têtes brûlées mais rien ne l’étonne, rien ne le déroute de sa mission, pas même les lettres inquiétantes de Deborah qui lui parviennent par miracle des camps de la mort et le plongent dans l’angoisse.
Il ira jusqu’à intégrer la Légion à El Alamein, pile pour Camerone ! Il y fera un passage remarqué à la recherche d’un traître qui communique aux Allemands les secrets des opérations du Special Air Service de David Stirling. Quel piège audacieux Duncan va-t-il tendre au coupable ? Pages jubilatoires dans lesquelles le jeune officier est dans son élément, celui des opérations secrètes et de l’improvisation millimétrée.
Des liens à la vie à la mort se tissent grâce à la loyauté de Duncan, de son audace et de sa pugnacité. Le récit est haletant, faisant la part belle à l’aventure, tout en offrant des descriptions évocatrices, des introspections toujours utiles et profondes ainsi que de précieux retours historiques, techniques et tactiques.
Ce troisième tome maintient le lecteur sous pression, en le faisant basculer dans la période troublée des combats de la Seconde guerre mondiale d’Égypte et de Lybie. Aux côtés d’hommes d’honneur, il sort grandi, avec soif d’aventure, qui sait ?
Les illustrations en noir et blanc, à l’encre et au crayon sont bienvenues pour ponctuer le récit.
Les sorts de Duncan et Deborah et surtout l’idylle qui se dessinait, restent en suspens, avec un voile mystérieux qu’un quatrième tome devrait rapidement venir chasser.



