Curieusement Anne se fait plus discrète dans ce septième tome. Néanmoins, sa manière positive de considérer la nature et les personnes, avec une ouverture d’esprit inconditionnelle, a contaminé même des langues parfois acerbes, comme Mademoiselle Cornelia ou l’inénarrable Susan, cuisinière définitivement célibataire, toute donnée à la famille du Docteur Blythe et sa chère épouse. Même les mesquineries, parfois auréolées de pieux sentiments de façade, contiennent une grande part d’humour sous la plume de Lucy Maud Montgomery.
L’éducation reçue à Ingleside par cette fratrie aux caractères bien identifiables, chacun avec son charme propre, est assez libre pour que les enfants considèrent comme une deuxième maison un vallon, cadre de leurs jeux, pique-nique et conversations les plus graves, la Vallée Arc-en-ciel.
Quand un pasteur veuf, père de famille nombreuse s’installe à Glen, le cercle s’élargit tout naturellement. Ils font partie des « bons » selon le label familial. Ce père intellectuel et distrait, peu versé dans les affaires domestiques, ne voit pas que ses enfants poussent sans véritable éducation. Il n’a pas remarqué non plus qu’une petite sauvageonne recueillie par ses enfants vit sous son toit. Elle va pourtant tout bouleverser.
Commérages et jugements rapides conduisent les enfants à penser qu’ils ne seront jamais une famille normale. C’est sans compter sur le charme des lieux…
Grosses bêtises, malentendus, drames, dilemmes de cœur et robinsonnades offrent le cadre à des réflexions profondes, nécessitant une expérience de la vie qui place définitivement cette série dans les choix à proposer à partir de 14 ans. A lire dans l’ordre !
