Légende du Roi Errant (La)

On ne saurait compter les qualités du jeune prince Walid Ibn Huyr : beau, intelligent, généreux, cultivé' le fils du Roi de Kinda d'Arabie, très admiré de son peuple, avance dans la vie en seigneur. Une consécration pourtant lui manque et dont il rêve : la victoire à un prestigieux concours de poésie. Parce que le jury impartial lui préfère par trois fois un pauvre paysan, Walid, blessé à mort dans son orgueil, imagine une impitoyable vengeance contre son adversaire. Voulant passer pour beau joueur, il offre au vainqueur un cadeau empoisonné' qui va contre toute attente gangrener le « généreux » Walid jusqu'à la moelle. Un très beau conte poétique et philosophique plein d'action et joliment écrit. On y croise une magnifique figure d'homme simple et bon, des sages érudits, des fiers guerriers, un prince orgueilleux et son âme damnée, des bandits du désert, des djinns bien sûr et la belle Zahra aux yeux noirs. Leurs routes se croisent et s'enchevêtrent pour former une histoire édifiante et belle : celle d'un prince abusant de son pouvoir et qui, reconnaissant sa faute, veut la réparer. Sa quête purificatrice lui révèle que son destin n'est pas écrit une fois pour toute : l'homme est responsable de ses choix et de ses actes. Son crime mis a nu, Walid le regrette profondément. C'est à ce moment que son coeur s'ouvre et qu'il reçoit le pardon. Il composera alors son plus beau poème. Car finalement, quelle différence entre les vers parfaits du fils du roi, et ceux non moins parfaits de l'humble paysan ? Le « coeur », l'amour qui illuminent les vers du vainqueur' la pépite d'or qui manquait à Walid l'orgueilleux, car il n'avait jamais vraiment aimé.