Une épée gravée de petites croix ! Sinistre comptabilité au temps des martyrs : chaque fois que le bourreau tranche une tête de chrétien, il grave une croix. De père en fils, l’épée est conservée par des générations de bourreaux. Puis elle passe dans la main des guerriers qui luttent pour la liberté : la Kahina qui défend les Berbères contre le joug des Sarrasins, Charles Martel qui les arrête en pays franc, Jeanne d’Arc qui sauve le royaume, jusqu’à Louis, obscur soldat de la guerre de 1870 qui défend sa terre natale. L’épée, ébréchée par Jeanne et transformée en croix, traverse ainsi 2000 ans d’histoire. Où est-elle maintenant ? Ressurgira-t-elle un jour, symbole d’espérance ?
Très documenté, passionnant, le récit pourra parfois dérouter le jeune lecteur, en particulier la guerre des Berbères contre les Sarrasins. Il faudra alors se souvenir que les Berbères sont chrétiens grâce à saint Augustin, qu’ils se battent pour leur foi et espèrent l’alliance de Byzance pour repousser les conquérants arabes. Ils seront vaincus, non sans panache ! Un coin du voile soulevé sur une période l’histoire peu connue.