Polonais, juif, Szpilman vivait à Varsovie, avec sa famille, lorsque les Allemands pénétrèrent la ville. Il était alors âgé d’une vingtaine d’années et il exerçait déjà ses talents de pianiste. Sûrs d’une victoire rapide sur les Allemands, avec l’aide des pays alliés, les Polonais n’ont pas pris la mesure de l’ampleur du désastre. Les faits vont parler d’eux-mêmes : le port obligatoire du brassard par les juifs, puis la formation du ghetto, puis l’évacuation massive des juifs dans les camps (à laquelle il échappera miraculeusement), enfin la vie de plus en plus infernale pour ceux qui restent. Mais tout n’est pas fini… L’auteur parvient à s’évader, survit de façon incroyable pendant des mois dans la ville saccagée.
Ce récit est sobre, dur bien sûr. Mais la ténacité dont fait preuve le jeune homme, la magnifique générosité de certains polonais, et même d’un Allemand sont une belle revanche sur la cruauté, la lâcheté ou la cupidité des uns et des autres, qu’ils soient allemands, polonais, ou juifs.