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avril 2011
328 pages
8,70 euros

❤️ Naufragés des Auckland (Les)

Echoués sur des récifs aux abords d’îles inexplorées près de la Nouvelle Zélande, les cinq marins d’une goélette n’ont que le temps de sauter dans une chaloupe pour gagner la côte très inhospitalière qui sera leur refuge pendant 18 mois. N’espérant pas de secours rapide, ils organisent leur vie à partir de rien. Seuls les débris récupérables de l’épave leur permettent de construire une cabane. Un petit couteau scie et une bible providentiellement sauvés du naufrage vont chacun à leur manière, permettre à ces cinq hommes de survivre. Là où d’autres, se laissant gagner par le désespoir et cédant à la violence n’ont pas survécu et se sont parfois entretués, ces cinq hommes, parce qu’ils en ont la volonté, mettent en place des règles de vie qui vont les sauver. Parce qu’un « chef de famille » est désigné, parce qu’ils s’imposent un rythme de vie, parce que les rôles de chacun sont précis et acceptés avec humilité, leur santé morale et physique sera préservée. La malnutrition et le froid mettent leurs corps et leur esprit à rude épreuve.

Sans cesse, ils travaillent : fabriquent du savon, de l’huile pour des lampes, tannent des peaux. Ils s’instruisent les uns les autres, s’enseignent leurs langues respectives et les mathématiques. Ils conçoivent des jeux de société pour occuper les longues soirées. Mais quand les cartes à jouer deviennent source de disputes, Raynal les brûle un soir sans que nul ne l’en empêche. Ils savent leur équilibre fragile. Après 18 mois, mobilisant leur ultime énergie, ils construisent un canot et deux d’entre eux osent affronter le large, risquant une dernière fois leur vie pour aller chercher secours…

Un récit très fort pour tous les lecteurs à partir de 13 ans, plus jeune si on est passionné par ce genre littéraire. Facile à lire, surtout dans cette édition en gros caractères. Vous serez frappés par ce récit héroïque et peut-être vous demanderez-vous de quoi vous seriez vous-mêmes capables dans une situation de survie. A méditer la prochaine fois que les céréales des chers petits manqueront sur la table du petit-déjeuner ! L’auteur, très humble, est un homme de Foi plein de ressources. Il raconte les faits et évoque avec pudeur les liens uniques qui se tissent au sein de cette micro société coupée du monde. Jules Verne s’est inspiré de ce récit pour l’Ile mystérieuse paru quelques années plus tard.